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Accueil Social, économie et politique Bienvenue en Egoïsteland !

Bienvenue en Egoïsteland !

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S'ils ne servent pas à manipuler l'opinion, les sondages nous révèlent alors une tendance de plus en plus inquiétante : la France est bel et bien devenue un peuple de parfaits égoïstes, aussi peu curieux voire complètement ignorants des réalités sociales (d'ailleurs, on les y aide activement) qu'obsédés par la maxime qui consiste à se persuader que "cela n'arrive qu'aux autres, et après moi le déluge" !

Pour preuve le dernier sondage OpinionWay pour l'AJIS (l'Association des journalistes de l'information sociale qui, comme l'ANPE, fête ses 40 ans et est invitée ce mardi au Sénat à écouter religieusement le discours du président sur sa "stratégie sociale", surtout en ce qui concerne les régimes spéciaux de retraite et la fusion ANPE-Unedic) paru dans La Croix : Les Français favorables à une majorité de réformes voulues par Nicolas Sarkozy.

En résumé, ce sondage démontre clairement que les gens sont toujours plus favorables à l'idée que ce sont les autres qui devront se serrer la ceinture.

Citation : « Ainsi, 86% des personnes interrogées sont pour la fusion entre l'ANPE et l'Unedic, tandis que l'alignement des régimes spéciaux de retraite sur le régime général suscite 74% d'opinions favorables. »

Difficile d'être défavorable à la fusion ANPE/Assedic : c'est déjà fait ! Blague à part : 100 - 86% = 14% de "contre", soit une bonne partie des chômeurs, précaires et travailleurs pauvres. Ceux qui sont "pour" sont souvent ceux qui n'y connaissent rien et se contentent de ce que TF1 leur sert sur ces feignasses responsables de leur situation, un peu comme les retraités qui ont majoritairement approuvé le programme sarkozyen : Travailler plus pour… continuer à me verser ma bonne pension !!! Et que 74% de gens soient "pour" la réforme des régimes spéciaux prouve bien que celle-ci ne concerne en fait que très peu de personnes...

Citation : « Les sondés sont par ailleurs 68% à approuver la mise en place d'un revenu de solidarité active, dont l'objectif est de remplacer les minima sociaux existants. Ils sont 66% à dire "oui" à la création d'une franchise sur les dépenses médicales pour financer les plans nationaux de lutte contre le cancer et la maladie d'Alzheimer. »

Pour le RSA… finalement, ça ne fait pas tant que ça. Sauf chez les pauvres - et encore… -, la plupart des gens ne comprennent rien au système d'aide sociale (d'ailleurs, même les journalistes devraient retourner prendre des cours car actuellement il existe 8 minima sociaux dont l'uniformisation est dangereuse, sinon absurde). Et vu ce qu'on leur raconte, ces braves gens pensent qu'il s'agit essentiellement de "simplifier" la chose - c'est à la mode - et d'aider les "bons" pauvres...

66%… pour la franchise médicale, ou pour financer la recherche sur Alzheimer ? Là, on joue sur l'ambiguïté : faut être un salopard pour ne pas vouloir financer la recherche sur le cancer et Alzheimer, non ? Surtout qu'aujourd'hui, 1 homme sur 2 et 1 femme sur 3 seront touchés par le cancer dans leur vie, avec un taux de survie très légèrement supérieur à 50%.

Citation : « De même, 61% des Français sont favorables à la création d'un contrat unique de travail, tandis que 55% accepteraient un nouveau relèvement en 2012 de la durée de cotisation retraite à 41 années. »

Faut voir comment le contrat unique est vendu : comme la fin des CDD, la sécurisation des parcours professionnels. Par contre RIEN sur les périodes d'essai à rallonge et la séparation à l'amiable du coup de pied de ton patron dans ton c.. de prolétaire !
Quand aux 55% qui sont favorables à l'allongement de la durée de cotisation, à notre avis ce sont surtout des hommes (même quand c'était à 37 ans et demi, les femmes ont toujours eu beaucoup plus de mal à réunir suffisamment de trimestres) et plutôt des individus qui seront déjà partis en retraite quand le couperet tombera... Autrement dit : c'est bon pour les autres !

Citation : « En revanche, la TVA sociale a du mal à passer : 68% des personnes interrogées se disent contre. »

Normal, parce que là, elles sont sûres d'en prendre aussi pour leur grade... Il n'y aura pas que le voisin pour qui ça va coûter cher !

Deux autres sondages tout aussi révélateurs : 91% des Français estiment qu'il est toujours difficile de se loger (forcément, la scandaleuse flambée de l'immobilier touche aussi les "classes moyennes" et les CSP+) ou Deux salariés sur trois déplorent une perte de pouvoir d'achat (no comment).

Bref, bienvenue en Egoïsteland ! Quand le socialiste Jean-Luc Mélenchon déplore les propos de ses amis sarko-compatibles («L’assistanat n’est pas un mot de gauche. Autrefois, à gauche, nous appelions cela la solidarité»), il a tout résumé !

Le Monolecte et St Dumortier

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Mis à jour ( Mardi, 18 Septembre 2007 01:30 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2007-09-18 00:27 Le mois dernier, la cote de Nicolas Sarkozy baissait de 5 points pour IPSOS et gagnait 3 points pour l'IFOP d'un mois sur l'autre pour des sondages effectués la même semaine. Ce mois-ci, la même cote prend 3 points pour IPSOS et perd 5 points pour l'IFOP pour des sondages réalisés entre le 6 et le 8 septembre. Pour François Fillon, la différence est encore plus marquée : s'il prend 4 points pour IPSOS en septembre, il en perd 9 pour l'IFOP.

Face à tant de tendances contradictoires et si peu de fiabilité, il est temps de vous dévoiler, chers lecteurs, toute la vérité sur les sondages.

L'équipement en téléphonie fixe. La quasi-totalité des sondages d'opinion sont réalisés par téléphone sur des lignes fixes, bien moins coûteux que des sondages réalisés en face-à-face. C'est le cas des sondages IPSOS et IFOP. Or, comme le montre le sondage effectué en face-à-face ci-dessous, 31% des foyers français sont injoignables par ce mode de recueil-là (tendance à la hausse).

CLIQUER ICI

Toujours selon ce sondage TNS Sofres et des données de l'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) qui le corroborent, le taux d'équipement en téléphonie fixe est encore plus faible chez les moins de 35 ans et les "CSP -" (ouvriers, employés, professions intermédiaires) , ce taux pouvant descendre en deçà de 50%. Et les individus joignables par téléphone fixe de ces sous-populations ne sont pas les mêmes, en terme de profil sociologique, que ceux qui ne sont pas joignables.
[Parenthèse : Nous n'aborderons pas particulièremen t les sondages d'intention de vote qui sont confrontés à un problème supplémentaire : le décalage important entre les données brutes et les données finales, établies selon une méthode de redressement qui échappe à toute scientificité.]

La méthode d'échantillonnage . Pour composer leurs échantillons, les instituts de sondages utilisent la méthode des quotas. Après stratification par régions et catégories d'agglomération, trois quotas sont appliqués : le sexe et l'âge de la personne interviewée et la catégorie socio-professionnelle du chef de ménage. Concrètement, dans chacune des 5 régions UDA (fixées par l'Union des annonceurs) et chacune des 5 catégories d'agglomération (du rural à la région parisienne), on interroge tant d'hommes, tant de femmes, tant de moins de 25 ans, tant de 25-34 ans, tant d'ouvriers, etc, selon les données de l'INSEE. Jusque-là : aucun problème.

Nous y venons : les trois quotas utilisés ne sont pas croisés entre eux. Cela signifie, toujours concrètement, que l'on peut très bien avoir une sous-population des ouvriers, par exemple, uniquement composée d'hommes âgé de plus de 50 ans, la sous-population de l'échantillon n'étant alors naturellement pas représentative de la sous-population cible, réelle. Les instituts s'en remettent à l'émission aléatoire des appels pour tendre, bon an, mal an, vers la représentativit é des sous-populations. Par ce moyen, il est effectivement peu probable que la sous-population des ouvriers interrogée soit composée exclusivement d'hommes âgés de plus de 50 ans. Mais la représentativit é des sous-populations n'est absolument pas garantie a priori par la méthode d'échantillonnage .
Le croisement des quotas, qui assurerait la représentativit é des sous-populations, impliquerait une multiplication des appels passés pour obtenir sur, par exemple, les 200 ouvriers à interroger, les 12 femmes âgées de moins de 25 ans, les 12 femmes âgées de 25 à 34 ans, les 12 hommes âgés de 35-49 ans, etc.. Une multiplication des appels qui augmenterait de façon considérable le coût de l'enquête.

Equipement en téléphonie fixe et méthode d'échantillonnage . Une méthode d'échantillonnage qui n'assure pas la représentativit é des sous-populations associée à des sous-populations joignables par téléphone fixe qui, pour la majeure partie d'entre elles, ne sont pas représentatives des sous-populations réelles, conduisent à la constitution d'échantillons de sous-populations loin d'être représentatifs des sous-populations réelles que l'on trouve dans la population française. Et si la structure socio-démographique de l'échantillon global est strictement identique à celle de la population réelle, sa représentativit é est factice puisque l'essentiel des sous-populations qui le composent ne sont pas représentatives des sous-populations réelles. Le bon sens suffit à le comprendre.

D'un sondage à l'autre. En conséquence, d'un sondage à l'autre, entre instituts ou au sein du même, les structures socio-démographiques de chacune des sous-populations varient : tantôt est obtenue, par exemple, une sous-population d'ouvriers avec 40% de plus de 50 ans, tantôt avec 60%. Ou bien une population de moins de 25 ans avec tantôt 40% de cadres supérieurs, tantôt 20%. Et si les structures socio-démographiques des sous-populations varient - et de fait, la structure de l'échantillon dans son ensemble -, eh bien les résultats aussi.

Quelles solutions ? A défaut d'une première solution - l'interdiction de publier des sondages d'opinion -, il y en a bien une seconde possible : elle consiste à combiner des appels sur téléphones fixes et portables. Les instituts de sondages le font pour leurs clients des télécommunicati ons. Ces enquêtes coûtent plus chères, bien sûr. Et leurs clients des médias veulent des chiffres au meilleur prix et croient, aussi, le discours des sondeurs sur la fiabilité de telles enquêtes. C'est valable pour les institutions et partis politiques. Il faudra quelques autres contradictions flagrantes pour les discréditer davantage et faire évoluer le marché du sondage d'opinion.

(Source : Dalim)
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0 # superuser 2007-09-27 13:04 SI C'EST BIEN LE CAS, ALORS ILS ONT LA MÉMOIRE COURTE…

Près de trois Français sur dix ont un jour connu une période de pauvreté et près de la moitié ont des personnes qu'ils considèrent comme «pauvres» dans leur entourage, indique un sondage à paraître jeudi.

Selon cette étude, réalisée par l'institut IPSOS pour le Secours Populaire qui la publie dans sa lettre mensuelle «Convergence», 45% des personnes interrogées assurent avoir, au cours de leur vie, rencontré une situation de très forte précarité et 30% ont dit n'avoir pas pu éviter de tomber dans la pauvreté.

«Le fait que près d'un Français sur trois admette être déjà tombé dans la pauvreté est un résultat d'autant plus inquiétant qu'il y a très certainement une sous-déclaration de telles expériences liée notamment à la honte», estime IPSOS dans son commentaire.

Selon ce sondage, 56% des Français connaissent un proche qui leur semble être dans une situation de pauvreté et pour 27% d'entre eux, cette personne vit au sein de leur famille.

Autre constat pessimiste, 80% des personnes interrogées estiment que leurs enfants ont davantage de risques qu'eux de tomber un jour dans la pauvreté, près de la moitié (47%) considérant même ce risque comme «beaucoup plus élevé».

ET EN ÉLISANT SARKOZY, ILS ONT VOTÉ POUR UNE ILLUSION DE RICHESSE !
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0 # superuser 2007-10-08 15:20 A lire ce conte philosophique de Monolecte :

Cette nuit j'ai rêvé que j'étais une vache. Une bonne grosse vache bien grasse qui broute dans une prairie. Mais une vache qui est quand même moi.

- On est bien ici, me dit l'autre.
- Ouais, mais je ne m'explique pas la présence de ces barrières, je lui répond, l'air sombre.
- Ben quoi, il y a des barrières, qu'est-ce que tu en as à foutre, du moment que de ce côté-ci il y a plein d'herbe bien grasse ?
- Ça m'empêche d'aller où je veux, ça me fait chier et je me demande à quoi ça peut bien servir.
- T'es vraiment rien qu'une parano râleuse, ces barrières, c'est pour nous protéger des prédateurs, c'est le fermier qui l'a dit.
- Ben voyons… Tu en as vu beaucoup des prédateurs, toi ?
- Non, tu vois bien que c'est efficace.
- Ben moi, je demande à voir.
- T'es vraiment chiante, toi, puisqu'on te dit que c'est pour ta sécurité !

Le temps passe. L'herbe se raréfie. Les hommes du fermier arrivent et commencent à nous rabattre vers le fond du coral.

- Qu'est-ce qui nous veulent, les autres nazes ?, je demande.
- Ils nous déplacent pour nous mettre dans un nouveau coin herbeux.
- Ah oui ? Alors pourquoi le coin vers lequel ils nous tassent est de plus en plus petit et qu'on est de plus en plus serrées ?
- Ça doit être pour assurer notre sécurité.
- T'es vraiment con à bouffer du foin, toi ! Il suffirait d'enlever les barrières pour qu'on passe sur le pré d'à côté.
- On ne serait plus en sécurité.
- Ceci dit, on a pas besoin d'eux, en s'y mettant à quelques unes et en poussant fort, on pourrait faire sauter les barrières.

Là, c'est tout le troupeau qui me dit que je suis complètement tordue, qu'il est hors de question d'aller à l'encontre des désirs des fermiers qui savent ce qu'ils font et que c'est pour notre bien. Je me rappelle juste que c'est aussi ce qu'on nous avait dit le jour où on nous a chopé l'une après l'autre pour nous marquer au fer rouge (Mais puisqu'on te dit que c'est pour ne pas nous perdre !) ou celui où on m'a sorti mon veau du pis, veau que je n'ai plus jamais revu.

Maintenant, on est super tassés. Il y a comme un mouvement de panique, mais l'autre tache qui broutait avec moi appelle les autres car elle a trouvé une sortie, un couloir étroit où l'on ne peut passer que l'une après l'autre.

- P'tain! Dans le genre traquenard, on peut pas faire mieux !
- Ta gueule, toi ! Tu vois bien que les fermiers avaient prévu une sortie.
- Et tu trouves pas ça louche qu'on ne peut y aller que l'une après l'autre ?
- C'est sûrement pour notre sécurité.

Et les vaches s'enfilent tranquillement dans le couloir de contention.

- Hé, les filles, vous ne voyez rien, au bout du couloir ?
- Bof, non, à quoi bon ?
- Ben moi je vois une sorte de maison avec des vaches qui rentrent d'un côté et des steaks qui sortent de l'autre. En fait, je pense qu'on est en train de nous tuer pour nous bouffer.
- Arrête ton char, Ben Hur ! Pourquoi ils feraient ça ? C'est monstrueux ! Depuis le temps qu'ils s'occupent de nous, ça n'aurait pas de sens.
- Et le fait qu'ils passent tout ce temps à s'occuper de nous sans rien demander en échange, comme ça, juste pour le fun, t'as jamais trouvé ça louche ?

Celles qui sont presque au bout du couloir peuvent voir à travers les rabats en plastique ce qui se passe dans l'abattoir. Elles le racontent aux autres, et ça provoque une nouveau mouvement de panique. Sauf que nous sommes déjà bien empêtrées dans la zone de contention et qu'il est vachement difficile de faire marche arrière.

- Les filles, si on pousse toutes dans l'autre direction, on pourrait péter la barrière et se tirer de ce traquenard !!!

A ce moment, les gars du fermier nous disent que c'est pas la peine de paniquer, qu'en fait les meilleures d'entre nous ne risquent rien, on les gardera pour la reproduction ou le lait, que c'est juste les vieilles, les moches et les fainéantes qui sont concernées.

Et là, vous me croirez si vous voulez, la panique s'arrête net, les meuglements s'éteignent d'un coup et les vaches avancent sagement vers l'abattoir. Je me dis que ce n'est pas possible, que ça n'a aucun sens. Tout le troupeau est en train de se transformer en Big Mac et il n'y en a pas une qui résiste ou qui proteste !

Et puis j'ai compris, subitement, ce qui se passait. Chaque vache, en son for intérieur, était convaincue d'être meilleure que toutes les autres et avait donc la certitude de passer à travers les mailles du filet.

Et c'est ainsi que la totalité du troupeau a fini entre deux tranches de pain toasté !
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