
Ainsi réagissait-elle aux interrogations du SNJ (Syndicat national des journalistes), qui doute à juste titre de la «crédibilité» de l'information au sein du nouveau magazine politique "Duel sur la 3" qu'elle doit animer sur la chaîne publique alors que son conjoint «est un membre éminent du gouvernement en exercice».
Précaire, Bernard Kouchner ? Elle est bien bonne !!! Outre le fait que les barrières entre les médias et la politique sont de plus en plus fines et qu'il est légitime de le dénoncer puisqu'il s'agit de préserver notre démocratie, rappelons qu'à bientôt 68 ans (ce qui fait de lui le doyen de ce gouvernement dont la moyenne d'âge est de 53 ans) notre French doctor peut déjà prétendre à une retraite bien méritée puisqu'il a été deux fois ministre, une fois ministre délégué et quatre fois secrétaire d'Etat, avec les indemnités qu'on imagine... Précaire, oui, mais précaire de luxe !
Détournement de bobos. Il est étonnant de voir comment les classes aisées s'emparent comme elles respirent de la précarité pour la retourner en leur faveur. On se souvient de Laurence Parisot, fraîchement nommée à la tête du Medef, qui disait : «Le mot précarité est un mot à la mode qui a pour objectif de nous empêcher de réfléchir» ou «La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ?» afin de mieux banaliser la souffrance de ceux qui la subissent. Contrairement aux dires des libéraux et des sociaux-démocrates, la lutte des classes n'est pas du tout un concept obsolète : aujourd'hui, ce sont bel et bien les riches qui luttent âprement pour défendre leurs privilèges en récupérant au passage - ça fait branché - des termes ou des symboles autrefois attribués au prolétariat.
Indécence. Jusque dans la presse pour décérébré(e)s : plus récemment, dans les pages "mode" d'un magazine féminin, il était expliqué comment cultiver le "look précaire" : des idées pour s'habiller djeuns & anticonformiste, tantôt rock'n'roll, tantôt baba cool, plutôt techno ou altermondialiste... à grands renforts de pantalons à 100 € ou de sacs en bandoulière à 80 €, ce qui n'est vraiment pas à la portée de la bourse d'un(e) intérimaire au Smic.
Aujourd'hui la vraie précarité, c'est ça. Et je doute que nos élites, ex soixante-huitards embourgeoisés et autres planqués, imaginent seulement ce que c'est à vivre au quotidien. Le jeune Guy Môquet, lui aussi accommodé à toutes les sauces, doit se retourner dans sa tombe.
Articles les plus récents :
- 28/09/2007 12:17 - Un (faux) taux de chômage qui repose essentiellement… sur le sous-emploi
- 21/09/2007 22:06 - Fillon est à la tête d'un pays en faillite
- 20/09/2007 15:48 - Nicolas Sarkozy veut vendre 40.000 HLM par an
- 18/09/2007 01:30 - Bienvenue en Egoïsteland !
- 16/09/2007 16:20 - PIE : la nouvelle carotte pour inciter les patrons à recruter des handicapés
Articles les plus anciens :
- 14/09/2007 11:46 - Intentions d'embauche : + 3% ?
- 11/09/2007 15:16 - La baisse des RMIstes se poursuit
- 11/09/2007 13:18 - Régimes spéciaux : quelques chiffres
- 11/09/2007 01:26 - Fraudes à l'Assedic : bilan 2006
- 11/09/2007 01:13 - Même les stars n'échappent pas à l'Assedic !
Commentaires
Parmi ces jeunes, les chômeurs et les inactifs qui n'étaient pas étudiants cumulaient toutes les difficultés, note l'INSEE. Les problèmes de logement sont de manière générale les plus répandus, touchant y compris ceux qui jouissent d'une situation financière confortable, suivis par les retards de paiement et les découverts bancaires, selon cette étude intitulée : "L'indépendance des jeunes adultes: chômeurs et inactifs cumulent les difficultés".
En 2005, 56% des 18-29 ans ne vivaient plus chez leurs parents. L'INSEE observe une différence sensible entre les sexes : les filles quittent généralement plus tôt le domicile parental que les garçons. Entre 18 et 21 ans, une jeune fille sur quatre ne vit déjà plus chez ses parents contre seulement un jeune homme sur dix. L'institut de statistique explique cette différence de comportement notamment par le fait que les jeunes femmes vivent en couple et ont des enfants plus tôt. Le départ des jeunes adultes est aussi fortement lié à leur situation professionnelle . Il ne concerne ainsi que 17% des étudiants, mais 82% des jeunes ayant un emploi permanent.
Environ 17% des jeunes adultes ne vivant plus chez leurs parents sont pauvres en termes de conditions de vie (notion statistique illustrant "un manque global d'éléments de bien-être matériel, mesuré à l'échelle du ménage", ndlr), contre 13% pour l'ensemble de la population et ces jeunes adultes ont un niveau de vie monétaire en moyenne plus bas que le reste de la population. Ainsi, 31% des jeunes adultes indépendants ont un niveau de vie monétaire les classant parmi le quart de la population le plus modeste, relève l'INSEE.
Selon l'INSEE, parmi les jeunes indépendants hors étudiants, les chômeurs et les inactifs subissent les conditions de vie les plus difficiles, avec un taux de pauvreté en conditions de vie atteignant 38%. A l'inverse, précise l'institut, un emploi stable protège fortement les jeunes contre les risques de pauvreté. Cependant, ceux qui ont un emploi permanent rencontrent comme les autres des difficultés à se loger convenablement, nuance l'étude : un quart d'entre eux vivent dans un logement trop petit.
Ce sont les jeunes vivant en couple mais sans enfants qui s'en sortent le mieux, même s'ils sont également touchés par les problèmes de logement, constate l'INSEE.
Les difficultés rencontrées pendant l'adolescence lorsque les jeunes vivent encore au domicile parental semblent conditionner largement les difficultés éprouvées ensuite par les jeunes adultes indépendants. Ainsi, le taux de pauvreté en termes de conditions de vie des 25-29 ans ayant eu des difficultés financières à l'adolescence est de 29%, contre 5% pour ceux qui n'en avaient pas.
(Source : Le Nouvel Obs) Répondre | Répondre avec citation |
A lire l'interview de Abdel Mabrouki, auteur de "Génération précaire", animateur du Réseau Stop-Précarité et délégué CGT chez Pizza Hut, sur www.lemonde.fr Répondre | Répondre avec citation |
Ci-dessous ce que propose aujourd'hui, le MEDEF :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-955188@51-951151,0.html
Rien qu'à lire cet article, on peut se dire si le salariat n'est pas une nouvelle forme d'esclavage ?
Et les pauvres encaissent ?
C'est incroyable !
Répondre | Répondre avec citation |
Le scoop provient de Capital.fr, révélé dans une brève datée du 13 septembre : Jean-François Copé a rejoint le cabinet d'avocats d'affaires Gide Loyrette et Nouel. Information seulement reprise par Les Echos et l'Obs.com.
Elle a pourtant de quoi faire bondir ! Ce sémillant représentant de la droite décomplexée y travaille à temps partiel les vendredis et samedis. Jean-François Copé a donc besoin d'argent. Il ne dispose pour vivre que de ses seules indemnités de maire de Meaux et de député de Seine-et-Marne, soit environ 9.500 € net mensuels ! Une misère, pour qui croit que les classes moyennes en France gagnent 4.000 € net. Il avait proféré cette ahurissante énormité - pour mémoire, le revenu médian des Français est de 1.484 € exactement - alors qu'il était ministre du Budget ! Ces gens-là vivent décidément dans un autre monde.
Donc Copé n'entend pas se contenter de ses indemnités d'élu, pourtant très confortables. Il est guidé par l'appât du gain, ce qui n'est pas un crime. En cela, il est cohérent avec l'idéologie dominante de la droite bling-bling. Qu'il s'enrichisse, soit. Mais qu'en pensent ses administrés meldois ? Et les électeurs de sa circonscription de Seine-et-Marne ? Voilà un type à qui l'exercice de ses deux mandats (ajoutons aussi pour la bonne bouche la présidence de la Communauté d'agglomération de Meaux et celle du groupe UMP à l'Assemblée nationale) lui laisse deux jours par semaine pour faire ses lucratives affaires personnelles !
Ce mépris de l'électeur n'est pas le seul problème soulevé par son nouvel emploi. Copé est certes avocat : il a prêté serment au mois de mai dernier devant la Cour d'appel de Paris. Mais pourquoi donc un cabinet tel que Gide Loyrette & Nouel, l'un des plus importants en France - il rassemble 650 avocats dans 21 bureaux disséminés dans le monde entier - engage-t-il ainsi un avocat débutant ? Il est clair que ce n'est pas le juriste Copé qui les intéresse, mais le politicien Copé. D'ailleurs, Capital.fr écrit qu'il "devrait mettre son important carnet d’adresses au service de certains dossiers clés de ce cabinet international". Cela ne choque-t-il donc personne? Un élu de la République va faire jouer ses relations - au vu de la position de Copé, lesdites relations se situent dans les milieux du pouvoir - au profit d'intérêts privés (et pour le plus grand bénéfice de son portefeuille personnel) : on n'est quand même pas loin du trafic d'influence !
Juré, craché, Copé ne s'occupera pas d'affaires en rapport avec l'Etat, se défend son entourage. Utile précision : Gide Loyrette et Nouel est justement conseil de l'Etat pour la fusion GDF/Suez ! Drôle de mélange des genres… Le président du groupe parlementaire du parti majoritaire montre ainsi l'exemple et donne tout son sens à la volonté proclamée par son chef, depuis propulsé à l'Elysée, de "remettre de la morale dans la politique".
(Source : Le blog d'Olivier Bonnet) Répondre | Répondre avec citation |