Ce qui ne constitue pas un «coup de pouce» du gouvernement, selon les administrateurs de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF). Ils considèrent que cette revalorisation est «purement mécanique et largement insuffisante pour maintenir le pouvoir d'achat des familles», relate le Nouvel Obs.
Habituellement, l'augmentation annuelle de la base mensuelle des allocations familiales (BMAF) - qui sert à calculer la plupart des prestations familiales - tourne autour de 1,8% (c'était le cas en 2006) ou 1,7% (en 2007). Elle concerne aussi les aides au logement qui, rappelons-le, représentent 60% des prestations soit 14 milliards d'euros que la CAF verse à 6 millions de ménages… euh, pardon : à leurs propriétaires. Avec la flambée de l'immobilier, la plupart des locataires connaissent une hausse de loyer annuelle moyenne de 30 € chaque 1er juillet, compensée six mois plus tard par… environ 6 € de revalorisation APL, dans le meilleur des cas !
Se loger est «cher, trop cher», avait déclaré l'ex premier ministre Dominique de Villepin en décembre 2006 lors de sa Conférence sur l'emploi et les revenus, et à cette occasion, il avait eu le toupet d'annoncer une revalorisation de l'aide personnalisée au logement de 2,8% pour le 1er janvier 2007… dont personne n'a vu la couleur !!!
Alors que les minima sociaux ont été "revalorisés" de 1,8% au 1er janvier 2007, les allocations chômage de 1,95% et le Smic de 2,1% au 1er juillet 2007, que les salaires en général augmentent faiblement (contrairement à ceux des patrons qui affichent une progression remarquable... et celui du Président, encore plus !), on se demande quelle politique "en faveur du pouvoir d'achat" ce gouvernement mène, et surtout, à quels Français elle se destine.
=> DERNIÈRE MINUTE : Le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2008 prévoit une revalorisation des pensions de retraite de… 1,1% ! Lire en commentaire...
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Commentaires
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• Les 50 patrons français les mieux payés ont touché en moyenne 316 Smic en 2006
• Nicolas Sarkozy va gagner plus Répondre | Répondre avec citation |
1% c'est inférieur au taux d'inflation officiel. Quand on sait que le lait (bouteille de un litre de lait écrémé sans marque) a augmenté de plus de 20% et quand on voit comment certains se goinfrent en virant par milliers des gens, les condamnant, pour un grand nombre d'entre eux à rejoindre la cohorte des pauvres sans avenir.
Ils , les exploiteurs et leur relais au sein du pouvoir, devraient garder à l'esprit cette maxime:
Dieu pardonne mais pas le prolétariat ! Répondre | Répondre avec citation |
Mardi 6 novembre 2007, les administrateurs de la Caisse Nationale des Allocations Familiales ont émis un vote défavorable : 10 voix contre (3 CGT, 3 CFDT, 3 FO, 1 personne qualifiée) et 14 prises d’acte (2 CFTC, 2 CGC, 5 UNAF, 3 UPA, 2 personnes qualifiées) au projet de revalorisation de la base mensuelle du calcul des allocations familiales (BMAF) au 1er janvier 2008.
La revalorisation envisagée est de 1%, ce qui porterait cette base de 374,12 € à 377,86 €.
Conformément à la loi du 29 décembre 1999, ce taux résulte de la prise en compte de trois éléments :
• l'évolution des prix à la consommation hors tabac en moyenne annuelle prévue pour l’année 2008 : + 1,6%.
• la différence entre l’évolution des prix pour 2007 (+ 1,3%) et l’évolution prévisionnelle ayant servi de base à la revalorisation de la BMAF au 1er janvier 2007 (+ 1,8%), soit un écart de 0,5%.
• la différence entre l’évolution réelle des prix pour 2006 (+ 1,7%) et leur évolution estimée au moment de l’actualisation du 1er janvier 2007 (+ 1,8%), soit un écart de 0,1%.
Le taux retenu de 1% correspond au taux prévisionnel d’évolution des prix pour l’année 2008, moins l’ajustement effectué au titre des années 2006 et 2007, car l’évolution des prix a été inférieure de 0,6 point (0,5% + 0,1%) à celle initialement prévue.
Les administrateurs ont dénoncé une revalorisation purement mécanique et largement insuffisante pour maintenir le pouvoir d’achat des familles. Plusieurs groupes ont exprimé le souhait de la prise en compte d'un indice mixte qui, outre l'évolution du coût de la vie, intégrerait l'évolution des salaires et de la croissance.
Au-delà de ce vote, la quasi-unanimité des administrateurs a demandé aux pouvoirs publics «un coup de pouce» pour une revalorisation significative du montant des prestations servies aux familles. A savoir, les prestations familiales liées à la base mensuelle de calcul des allocations familiales (BMAF) qui sont les suivantes : Les Allocations familiales, la Prestation d’accueil du jeune enfant, le Complément familial, la majoration d’Aide à la famille pour l’emploi d’une assistante maternelle agréée (pour les enfants de 3 à 6 ans), l’Allocation parentale d’éducation (pour les naissances multiples), l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé, l’Allocation journalière de présence parentale, l’Allocation de soutien familial, l’Allocation de parent isolé, la Prime de déménagement, l’Allocation de rentrée scolaire.
L’Allocation de garde d’enfant à domicile (pour les enfants de 3 à 6 ans) n’est pas concernée par la revalorisation de la BMAF, car elle consiste uniquement en un allègement de charges sociales.
(Source : CNAF) Répondre | Répondre avec citation |
La revalorisation des pensions de retraite à 1,1% pour 2008 prévue dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale est "une provocation" qui va entraîner une perte de pouvoir d'achat pour les retraités, dénoncent mercredi plusieurs unions confédérales de retraités.
"Une limitation à 1,1% de l'augmentation des pensions en 2008 est une provocation par rapport aux hausses régulières du coût de la vie", soulignent les syndicats de retraités CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC ainsi que la FGR-FP (Fonction publique) dans un communiqué commun. Ils "s'indignent de la perte de pouvoir d'achat programmée en 2008 pour les retraités et l'absence de mesures concrètes en faveur des petites pensions".
Par ailleurs, la méthode de revalorisation des pensions, calquée sur l'indice des prix, "sous-estime les effets de l'inflation pour les retraités". Cet indice "provoque à moyen et long terme une perte de pouvoir d'achat", analysent ces syndicats, réclamant la réunion "d'urgence" d'une conférence chargée de "veiller au respect de la garantie du pouvoir d'achat des pensions".
(Source : SNEP-FSU) Répondre | Répondre avec citation |