On a lu ici et là «France-Emploi». Puis la ministre de l'Economie Christine Lagarde, l'imagination au pouvoir, a proposé «Anedic» (ce à quoi la présidente de l'Unedic, Annie Thomas, a suggéré de trouver un nom plus… hum… parlant).
Dominique-Jean Chertier fut ancien directeur général de l'Unedic et ancien conseiller social de Jean-Pierre Raffarin (ouh la la !!!). L'hypothèse de sa nomination serait bien accueillie par la plupart des partenaires sociaux, dit-on aux Echos. "Certains" auraient même souhaité le voir occuper la fonction de directeur général de l'organisme fusionné, mais ses fonctions actuelles au sein du directoire de Safran (1) semblent le dissuader d'occuper de telles responsabilités. La désignation du directeur général semble, de ce fait, beaucoup plus incertaine.
(1) Safran ? Safran... Mais oui : son ex DRH s'appelait… Jean-Luc Bérard, qui fut également DRH à l'Unedic et qui est devenu… son actuel directeur général, remplaçant Jean-Pierre Revoil au printemps dernier grâce à l'appui… de Denis Gautier-Sauvagnac (vous savez, celui qui voulait "fluidifier des relations sociales"). Ainsi, c'est toujours le même petit club médéfien qui reste au manettes !!!
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Commentaires
Il confie aux Echos, jeudi 6 décembre, que cette réforme "est une opportunité qui va permettre de réduire la durée nécessaire aux chômeurs pour retrouver un emploi", actuellement de 9 mois. Le rapprochement la ferait passer, selon lui, à 3 mois. "Au Danemark, ou au Royaume Uni, cette durée a été ramenée à près de 3 mois grâce à la réforme des services de l'emploi. La fusion de l'Agence nationale pour l'emploi et des Assedic doit nous permettre de parvenir à terme à cette performance".
En ce qui concerne la fusion entre les 900 sites de l'ANPE et les 650 de l'Assedic, le directeur général affirme que "l’objectif probable est de parvenir à terme à environ 1.200 agences communes". L'Unedic est "majoritairement propriétaire de ses agences alors que l'ANPE en est le plus souvent locataire", ce qui "va certainement jouer" dans la future configuration des sites.
Rapprocher ensuite tous les acteurs du secteur
Le DG indique par ailleurs que ce rapprochement est "une première étape" car il juge "nécessaire" qu'ensuite "tous les acteurs", dont l'AFPA (Association formation professionnelle des adultes) et les Missions locales pour l'emploi, "soient effectivement associés au nouvel organisme".
Enfin, Jean-Luc Bérard annonce qu'un "bilan officiel" de l'expérimentation du placement des chômeurs par des opérateurs privés "sera tiré au début de l'année 2008". Il estime que leur action a permis de réduire "d'environ quatre mois" la durée d'indemnisation du chômage.
(Source : Challenges) Répondre | Répondre avec citation |
En présentant le projet de fusion ANPE-Assedic, ce matin en Conseil des ministres, Christine Lagarde a bien conscience que le plus dur reste à faire. La réforme a un seul et unique objectif : celui de faciliter les démarches des entreprises et des chômeurs qui disposeront «en tout point d'un réseau polyvalent assurant l'ensemble des prestations nécessaires au recrutement et au placement». Mais il reste à convaincre les acteurs locaux de jouer le jeu.
A sa sortie de l'Elysée, la ministre de l'Economie s'est rendue à Issy-les-Moulineaux pour entamer le «service après-vente» et vanter le mérite des guichets uniques déjà mis en place. Puis elle a envoyé un courrier à chacun des agents de l'Assedic et de l'ANPE afin de répondre à leurs inquiétudes sur l'emploi et leurs salaires. «La nouvelle convention collective empruntera au meilleur des deux organismes fusionnés», a-t-elle assuré aux syndicats le 19 novembre, en promettant qu'il n'y «aurait pas de réduction d'effectifs», pas plus que de «mobilité géographique imposée».
Mais le projet continue de provoquer des tensions au niveau local. Après un mouvement de grève suivi à 60% dans les Assedic le 27 novembre, c'est au tour des associations de chômeurs (MNCP, AC!, APEIS et CGT-Chômeurs) d'organiser une manifestation samedi pour faire barrage à la fusion. Et les trois principaux syndicats de l'ANPE (SNU, FO, CGT) ainsi que SUD ont appelé à la grève pour le 18 décembre.
Un statut clairement défini
Le projet a pourtant été largement amendé pour satisfaire les organisations syndicales en charge de l'assurance-chômage. Au rang des dernières concessions figure la possibilité, pour les partenaires sociaux, de décider du niveau de cotisations Unedic attribué au financement du nouvel organisme (en dehors des 30 milliards d'euros d'allocations versés aux chômeurs). A l'origine, celui-ci devait être fixé par décret. Le niveau plancher s'établira à 10% des cotisations dans un premier temps, ce qui correspond à environ 2,7 milliards par an. L'Etat apportera une contribution équivalente. Les ministères du Budget et de l'Emploi ont perdu, quant à eux, la possibilité d'exercer un droit d'opposition, y compris en matière financière. Rien ne pourra donc être décidé sans l'aval des partenaires sociaux, qui disposent de la majorité au sein du nouvel organisme.
Le Conseil d'Etat a également imposé quelques modifications : conformément aux règles de l'OIT (Organisation internationale du travail), il demande que soit clairement défini le statut du nouvel organisme. Comme la Banque de France, il devrait s'agir d'un établissement chargé d'une mission de service public mais dont les salariés seront soumis au droit du travail (privé).
Le projet de loi sera soumis le 8 janvier aux députés, pour un vote définitif au cours du premier trimestre. «Avec le vote de la loi, les choses ne feront que commencer», insiste Christine Lagarde.
(Source : Les Echos) Répondre | Répondre avec citation |
DJ Chertier sera donc concurrencé par le secrétaire national de la CGC qui, approuvé par son bureau confédéral, se porte candidat à la présidence de l'organisme issu de la fusion ANPE-Assedic et dont le nom reste toujours à définir.
Le Medef et la CFDT se partageant la présidence de l'Unedic, Alain Lecanu estimerait «normal» que ce nouveau poste revienne à un autre syndicat.
Le président devrait être élu lors du premier conseil d'administration de l'organisme. Répondre | Répondre avec citation |