Tout en écartant le scénario d'une récession, elle estime que la croissance américaine ne dépassera pas 2% l'année prochaine. Quant à la zone euro, elle ralentirait à 1,9%.
En France, la progression du PIB devrait s'élever à 1,8% (contre 2,2% en 2006 et une hypothèse de 1,9% pour 2007), soit moins que les projections exaltées de Christine Lagarde. Autre perspective peu étonnante : l'OCDE estime aussi que la France ne sera pas en mesure de poursuivre l'amélioration de son déficit budgétaire, "qui va sans doute demeurer aux alentours de 2,6% du PIB au cours des deux prochaines années" tandis que la dette publique - dont Nicolas Sarkozy est un champion - s'alourdirait pour atteindre 67% du PIB d'ici fin 2009.
Malgré cela, l'Organisation estime que "les créations d'emplois vont se poursuivre, quoiqu'à un rythme plus lent, permettant de nouvelles légères baisses du taux de chômage" en France. Selon ses pronostics, il devrait être à 8% de la population active en 2007, puis baisser à 7,5% en 2008 et s'établir à 7,4% en 2009. Et là, on se demande si la boule de cristal n'a pas été fabriquée chez Propagande & Cie. Ou bien, si ces prévisions s'avéraient exactes, cela signifie • que le sous-emploi et la précarité vont encore gagner du terrain, puisqu'ils composent déjà l'essentiel des postes nouvellement "créés", • pour les occuper et faire ainsi baisser le taux de chômage, les chômeurs seront davantage contraints, avec tout ce que cela suppose de contrôle social et de sanctions. Brrrrr…
Articles les plus récents :
- 11/12/2007 19:11 - 7,9% de chômeurs : un taux toujours sous-évalué !
- 11/12/2007 03:34 - Chômage, pouvoir d'achat, logement : 25 ans de dégringolade
- 11/12/2007 01:54 - RMIstes : - 7,2% sur un an
- 09/12/2007 09:00 - Christine Lagarde nous promet "un mois de salaire en plus"
- 09/12/2007 03:20 - Pourquoi la fusion ANPE/Assedic se fera sans encombre
Articles les plus anciens :
- 07/12/2007 02:41 - Le futur président d’«Anedic»
- 06/12/2007 23:54 - Qui regarde le gâteau, qui tient le couteau ?
- 06/12/2007 20:14 - Formation des chômeurs : c'est toujours le désert !
- 06/12/2007 16:41 - Quand Pujadas nous sert… le détecteur de mensonge pour chômeurs
- 05/12/2007 19:30 - Les salaires minimums pénalisent la création d'emplois
Commentaires
Mise en garde appuyée du Fonds monétaire international (FMI) à Paris, ce vendredi 7 novembre. Le déficit budgétaire de la France risque de dépasser le plafond fixé par l'Union européenne si les risques de ralentissement de la croissance se matérialisent, estime le Fonds, dans les conclusions d'une mission sur l'économie française.
Le FMI recommande à Paris d'encourager les salariés à travailler plus mais l'appelle aussi à "rompre avec la tendance consistant à résoudre les difficultés économiques à l'aide des deniers publics". "Cette tendance déjà ancienne a abouti à un système dans lequel, pour faire face à une distorsion économique, on recourt à la dépense et aux allègements fiscaux, ce qui crée souvent de nouvelles distorsions et, en tout état de cause, pèse sur les finances publiques", souligne l'organisation dirigée par le français Dominique Strauss-Kahn.
"L'exécution du budget 2008 devra être attentive aux risques de dérapage. Ces risques proviennent avant tout de perspectives de croissance inférieures à celles sur la base desquelles le budget a été élaboré et des pressions continues à la hausse des dépenses, notamment de sécurité sociale (branches santé et assurance vieillesse)", poursuit le FMI. "Si les risques que l'environnement mondial fait peser sur la croissance se concrétisaient, le déficit pourrait frôler dangereusement la limite fixée par le traité de Maastricht. Les autorités doivent demeurer vigilantes face à ces risques et prendre des mesures correctives en cours d'année si nécessaire", avertit le Fonds.
Le traité de Maastricht prévoit un plafond de déficits publics de 3% du PIB. Le FMI prévoit pour la France une croissance du PIB légèrement inférieure à 2% cette année. Les prévisions du gouvernement Fillon vont de 2 à 2,5%.
(Source : La Tribune) Répondre | Répondre avec citation |