
«Le gouvernement fait confiance aux partenaires sociaux pour trouver entre eux les solutions» et «nous souhaitons une issue des négociations, positive ou négative, avant le 31 décembre», a déclaré aujourd'hui le conseiller social de l'Elysée Raymond Soubie sur I>Télé. «Si les partenaires sociaux arrivent eux-mêmes à un constat d'échec, à ce moment-là l'Etat sera bien obligé, à partir de leurs travaux, de reprendre l'affaire pour légiférer tout seul»...
M. Soubie a rappelé que «l'objectif des négociations en cours n'est pas tellement de détricoter le Code du travail mais d'apporter dans les procédures de séparation, dans le Code du travail, plus de simplicité, plus de lisibilité et aussi plus de sécurité juridique pour les différentes parties».
On se demande ce qui va être le pire pour les salariés et les chômeurs : un accord bâtard signé par des syndicats consensuels, ou l'intervention brutale d'un gouvernement anti-social qui fera peut-être descendre les gens dans la rue ?
Articles les plus récents :
- 06/12/2007 23:54 - Qui regarde le gâteau, qui tient le couteau ?
- 06/12/2007 20:14 - Formation des chômeurs : c'est toujours le désert !
- 06/12/2007 16:41 - Quand Pujadas nous sert… le détecteur de mensonge pour chômeurs
- 05/12/2007 19:30 - Les salaires minimums pénalisent la création d'emplois
- 05/12/2007 16:35 - Service civique obligatoire : le sous-emploi au nom de la citoyenneté
Articles les plus anciens :
- 04/12/2007 16:14 - Patrons par obligation, non par conviction
- 03/12/2007 21:20 - Contrats aidés : les Restos du Cœur n'ont rien compris
- 02/12/2007 15:09 - Bouclier fiscal : 129 millions d'euros restitués en neuf mois
- 30/11/2007 02:13 - Moins de chômeurs, plus de Smicards !
- 28/11/2007 12:54 - Pour Claude Bébéar, refuser les délocalisations est égoïste
Commentaires
Selon Cathy Kopp (Medef), chef de file de la délégation patronale, "des avancées significatives ont été actées par nos partenaires syndicaux sur la quasi intégralité des sujets". Qualifiant l'atmosphère de la négociation de "dense et constructive", Mme Kopp a estimé que "ceci présageait d'une avancée positive de la négociation", à l'issue de cette douzième séance de négociations au siège du Medef.
"C'est une négociation historique, nous voulons tous aboutir", a-t-elle dit.
Interrogée sur la conclusion d'un accord le 21 décembre, dernière date du calendrier de négociation prévue à ce stade, Mme Kopp a répondu : "On essaye de conclure". Pour Patrick Liébus, de l'UPA (artisans), "on tous les atouts pour y arriver".
"S'il faut qu'on prenne quinze jours supplémentaires , on les prendra", a dédramatisé Stéphane Lardy (FO). Maryse Dumas (CGT) a précisé qu'un point d'évaluation aurait lieu le 21. "A part le président de la République, personne n'a de problème à ce que la négociation se poursuive en janvier", a-t-elle dit.
"Il manque très peu de choses, aux dires de nos partenaires", a également affirmé Mme Kopp en estimant que le patronat avait fait "des avancées déjà extrêmement importantes". "Lorsqu'on parle de six mois de portage de couverture santé prévoyance, bien sûr ils (les syndicats) nous demandent plus", a déclaré Mme Kopp mais selon elle, "on peut parler d'avancée historique".
Sur la formation continue, Mme Kopp a déclaré que le patronat "étudiait" la manière dont un salarié réembauché pourrait mobiliser les droits acquis dans son ancienne entreprise. "Nous sommes en train de travailler à la partie comptable", a-t-elle dit.
Patronat et syndicats se retrouvent à nouveau vendredi prochain, la CFE-CGC demandant à avoir une nouvelle mouture d'avant-projet d'accord comme base de travail. Répondre | Répondre avec citation |