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Roux de Bézieux et «le chômage de masse»

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Le président de l'Unedic a estimé aujourd'hui que la France allait connaître «une légère remontée du chômage, entre 7% et 8%» suite à la crise financière, mais qu'elle ne devrait pas connaître de chômage de masse «à court terme».

«A court terme, je ne pense pas — je m'engage avec prudence — qu'on voit ce qu'on appelle un chômage de masse. On est à 7,2%. Les prévisions nous mettent à 7,5%, 7,6%, 7,7% de la population active. Je ne crois pas [au chômage de masse] sur 2009, sauf si on subit une crise terrible avec une décroissance de 2% ou 3%, ce qui n'est pas le scénario actuel», a-t-il minimisé.

Sacré lui ! Quel optimisme ! (Aurait-il dîné avec Christine Lagarde hier soir ?)

Ce n'est pas sérieux ! Quand bien même aurait-il dîné en famille, on rappelle à M. Roux de Bézieux que «le chômage de masse», cela fait trente ans que nous le subissons. Depuis les années 80, il a toujours oscillé entre 8% et 12%. Alors oui : dans ces conditions, un taux inférieur à 8% peut s'assimiler à une performance. Mais c'est aller un peu vite en besogne.

On rappelle tout d'abord à M. Roux de Bézieux que les DOM font toujours partie de la France et qu'avec eux, notre dernier taux de chômage «officiel» était en réalité de 7,6%. Ce score fallacieux s'est largement appuyé sur la précarisation de l'emploi et n'a pas réussi à réduire la pauvreté ou l'exclusion, bien au contraire ! De même, malgré ce «bon chiffre», notre taux d’emploi reste aujourd'hui parmi les plus faibles des pays développés.

Et en attendant le taux Insee/BIT du troisième trimestre qui sera dévoilé le 4 décembre, au mois d'août, selon Eurostat, nous en étions déjà à 8% de chômeurs.

Enfin, M. Roux de Bézieux, il faut vous dire que le chômage, ce n'est pas que des pourcentages mais des êtres humains qui souffrent et des vies brisées. Mais nous supposons que si vous ne dînez pas avec Mme Lagarde, alors vous déjeunez souvent avec Mme Parisot... On comprend mieux d'où vous vient cette tendance à la minimisation des réalités économiques et sociales, et on en devine — hélas — la finalité à l'heure où l'organisme que vous dirigez est l'objet de nombreuses convoitises, que ce soit pour financer le nouveau «Pôle Emploi», résorber le déficit des caisses de retraite, prendre en charge l'allocation de fin de formation ou la généralisation du contrat de transition professionnelle.

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Mis à jour ( Mercredi, 22 Octobre 2008 18:35 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2008-10-24 17:19 Le PDG de Virgin Mobile et président de l'Unedic Geoffroy Roux de Bézieux a déclaré vendredi que "ce n'est pas le moment d'asphyxier les entreprises", surtout les PME, en instaurant une aide au paiement des trajets domicile-travail.

"Sur le principe, pourquoi pas ? Sauf que là, ça s'ajoute à un nombre de taxes depuis le début de l'année qui sont énormes, des cotisations qui augmentent, la cotisation vieillesse qui va augmenter début janvier. Ce n'est pas le moment d'asphyxier les entreprises", a-t-il estimé, interrogé sur RTL sur la volonté réaffirmée par le gouvernement d'instaurer une prime transports.

"C'est pour ça que les députés ont résisté et je leur dis : continuez à résister !" a ajouté M. Roux de Bézieux, responsable de l'organisation patronale CroissancePlus.

L'action du gouvernement, "c'est main droite-main gauche, ou cerveau droit-cerveau gauche. D'un côté, on dit il faut tout faire pour aider les PME et de l'autre côté, on alourdit" les charges, a poursuivi le responsable patronal. Si on instaure une telle prime, "ce sont les petites (entreprises) qui vont craquer", a-t-il souligné, expliquant que "l’Oréal, Michelin ou Sanofi vont absorber la taxe transports, mais les PME ou TPE, qui sont ric-rac sur le plan trésorerie et des profits, ce sont elles qui vont craquer".

M. Roux de Bézieux a considéré, en tant que chef d'entreprise, qu'il payait "deux primes transports : on contribue par une taxe sur les salaires au fonctionnement des transports en commun et en plus, il y a les 50% de la carte orange en région parisienne".

Il a toutefois estimé que l'allègement de taxe professionnelle annoncé jeudi par Nicolas Sarkozy "peut changer les choses". "La taxe professionnelle , c'est l'arme anti-investissement, c'est une taxe absurde qui pénalise ceux qui prennent des risques et qui investissent", a-t-il déclaré. "Ce qu'on espère, c'est qu'on aille plus loin et qu'on supprime ou qu'on modifie cette taxe professionnelle qui est calculée sur la mauvaise base", a-t-il ajouté, reprenant une demande récurrente du patronat.
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0 # superuser 2008-10-28 18:32 Voici les plus gros plans de réductions d'effectifs annoncés en France depuis le début de l'année :

Caisse d'Epargne : Le groupe va supprimer 4.500 postes sur 52.000 d'ici 2012 en utilisant uniquement la "gestion des départs naturels".

Natixis : La banque d'affaires française va supprimer 850 emplois sur 22.000, auxquels s'ajouteront 800 autres suppressions d'emplois chez les prestataires extérieurs.

Crédit Agricole/Calyon : La banque française annonce un "plan de réduction des coûts" visant à réaliser 300 millions d'euros d'économies d'ici fin 2009. Il se traduit par la suppression de 500 emplois dans le monde, dont 250 en France au sein de sa filiale de banque d'affaires Calyon.

Imperial Tobacco : Le fabricant britannique de cigarettes annonce le 19 juin la suppression d'environ 2.440 emplois, dont 1.060 en France (sur 4.700), après l'acquisition de son concurrent franco-espagnol Altadis (ex-Seita). Fermeture des usines de Metz et Strasbourg.

Doux : Le groupe volailler va fermer des deux sites de Locminé (Morbihan) et Châtelet (Cher) et réduire son activité à Pleucadeuc (Morbihan), ce qui entraînera la suppression de 647 postes au total.

SFR/Neuf Cegetel : L'opérateur de télécoms confirme la suppression de 776 postes et la création de 326 autres, soit un solde de 450 postes (5% des effectifs), dans le cadre d'un plan de départs volontaires lié à la fusion des deux groupes.

Tyco Electronics : Le groupe électronique va fermer trois usines en France et en Espagne d'ici 15 mois, dans le cadre d'une restructuration de ses activités européennes. En France, quelque 620 emplois devraient être supprimés suite à la fermeture des usines de Chapareillan (Isère) et de Val-de-Reuil (Eure), ainsi que du regroupement des activités administratives du site de Cergy-Saint-Christophe avec celles de Pontoise (Val-d'Oise).

Renault : Le groupe automobile français indique qu'il prévoit d'ici avril 2009 un plan de 4.000 "départs volontaires en France", dont 1.000 à Sandouville (Seine-Maritime), et annonce en outre la suppression de 2.000 emplois dans ses filiales européennes, dont 900 en France. Total : 4.900 emplois.

PSA : Le groupe automobile français annonce un plan de "départs volontaires" concernant 1.090 salariés répartis sur cinq sites.

Sanofi-Aventis : La direction de la filiale commerciale du groupe pharmaceutique annonce un "projet de réorganisation" entraînant la suppression de 927 postes dans l'Hexagone, principalement des visiteurs médicaux.

Hewlett-Packard : Le groupe d'informatique annonce que son vaste plan de suppressions d'emplois en Europe (9.330 emplois) annoncé en septembre concernera en France 580 postes au total, dont 500 au sein de sa nouvelle filiale EDS.

Adecco : Le groupe de travail temporaire annonce la suppression de 600 emplois en France d'ici le mois de juin 2009, "privilégiant les départs volontaires" en raison d'un "retournement de conjoncture".

La Redoute : Le spécialiste de la vente à distance annonce le 21 octobre la suppression de 672 emplois d'ici 4 ans, en fermant notamment ses 81 points de contacts en France, en raison du "déclin de la vente par correspondance traditionnelle".

Camif : La société Camif Particuliers, 780 salariés, filiale du n°3 français de la vente à distance Camif SA, est placée le 27 octobre en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Niort. L'incertitude pèse également sur le sort des 140 salariés de Camif SA, placée en redressement judiciaire avec une période d'observation de 6 mois.

Total : 17.927 emplois sacrifiés !
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