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Accueil Social, économie et politique Paris : les impôts locaux vont flamber en 2009

Paris : les impôts locaux vont flamber en 2009

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C'est une première depuis dix ans et une mauvaise nouvelle pour les Parisiens, surtout s'ils sont locataires ou petits propriétaires : Bertrand Delanoë a confirmé aujourd'hui une hausse de 9% des impôts locaux et la création d'une taxe foncière «départementale» de 3% qui viendra s'ajouter à la taxe foncière «communale».

La taxe professionnelle devrait, elle aussi, augmenter de 9%. Les taxes d'enlèvement des ordures ménagères et de balayage seront, elles, épargnées.

Henry Morgenthau, qui fut secrétaire du trésor des Etats-Unis sous F.D. Roosevelt, disait : «Les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée. Trop de citoyens veulent la civilisation au rabais». Ce qui est vrai. D'ailleurs, nous partageons l'avis du maire de Paris sur l'irresponsabilité fiscale dont fait preuve le gouvernement et approuvons les propositions qu'il a faites à ce sujet le mois dernier.

Plaidant devant le Conseil de Paris la stabilité de ses taux depuis sept ans pour les quatre taxes locales — habitation, foncier bâti et non bâti, professionnelle — qu'il s'était engagé à ne pas toucher durant son premier mandat, justifiant que la fiscalité locale parisienne restera bien en dessous de la moyenne nationale malgré ces revalorisations, Bertrand Delanoë a par ailleurs accusé l'Etat d'avoir accumulé une dette de 230 millions d'euros (dont 106 au titre du RMI) envers la capitale, reprochant au gouvernement de ne pas avoir respecté ses obligations : «La baisse des dotations de l'Etat devrait entraîner en 2009 une perte supplémentaire de l'ordre de 60 millions» pour la ville de Paris, a-t-il souligné.

Maladroit

«Dans un contexte de récession, la responsabilité première de notre collectivité doit être d'investir pour le tissu économique de Paris et de sa métropole», a affirmé Bertrand Delanoë, provoquant l'ire de l'UMP qui dénonce «un coup de massue dont les Parisiens auront du mal à se relever» tandis que les Verts regrettent la «brutalité de la mesure», jugeant que l'augmentation «aurait pu être plus progressive si elle avait commencé sous la première mandature». Le rendement attendu de cette réévaluation fiscale est chiffré à 320 millions d'euros et permettra de mener une politique «contracyclique» d'investissements : logement social, solidarité, formation professionnelle... Soit.

Sauf… qu'en mettant uniformément à contribution un large éventail de Parisiens, le maire de Paris pénalisera aussi — et surtout — les nombreux locataires qui connaissent des difficultés, et les propriétaires modestes qui occupent leur logement. Quant aux 500.000 propriétaires bailleurs qui encaissent des loyers, ils accuseront une baisse de leurs profits qu'ils ne manqueront pas de répercuter… sur leurs locataires.

Paris à l'heure de Londres ?

Sauf… qu'une partie de cet argent permettra aussi de financer un plan «vidéo protection» qui consiste à quadrupler le nombre de caméras de surveillance déjà existant d'ici 2010. Venant compléter le réseau des 9.500 appareils installés dans les gares SNCF et les stations de métro de la RATP ainsi que les 450 caméras de la préfecture ou de la mairie qui scrutent la voie publique, 1.226 appareils supplémentaires seront installés aux abords des gares et autres zones «à risque» (implantations à définir, mais on sait que le XVIIIe arrondissement sera le plus surveillé) pour un coût estimé à… 50 millions d’euros (minimum).

Alors que la capitale française est l'une des grandes villes les plus sûres au monde, cette dérive sécuritaire s'apparente à une vraie mesure de droite !

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Mis à jour ( Lundi, 20 Octobre 2008 23:50 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2008-10-20 23:27 Tel est le propos de Bernard Gaudillère, adjoint au maire chargé des finances.

«Je tiens à rassurer tous les locataires et les entreprises : la taxe d'habitation et la taxe professionnelle augmenteront de 9%, pas plus», a-t-il insisté. La taxe d'enlèvement des ordures ménagères et la taxe de balayage échappant à cette augmentation, «c'est pourquoi, globalement, l'augmentation de la pression fiscale ne dépassera pas 8%», a-t-il dit.

En revanche, entre la taxe foncière communale, la taxe d'habitation et la nouvelle taxe foncière «départementale », les propriétaires auront à supporter une hausse de 20 à 25%. Concrètement, une famille avec deux enfants propriétaire d'un logement de 80 m² à Paris verra sa taxe foncière augmenter de 145 € en moyenne l'an prochain. «Les deux tiers des Parisiens auront une augmentation de leur taxe foncière inférieure à 150 € en 2009 et 80%, inférieure à 200 €», assure Bernard Gaudillère. Il rappelle que 25% des assujettis à la taxe foncière ne sont pas résidents à Paris : «On dénombre 400.000 propriétaires occupants; et 500.000 propriétaires bailleurs, qui encaissent des loyers et auront une petite baisse de leurs profits».

Quant à la taxe d'habitation, 20% des Parisiens en sont exonérés. Pour les autres, «90% auront une hausse inférieure à 100 €» — 36 € en moyenne pour un couple sans enfant vivant dans un 50 m².

Bernard Gaudillère justifie ces augmentations par «la crise» et la chute annoncée des transactions immobilières : le manque à gagner pour la ville en matière de droits de mutation est estimé à 100 millions d'euros en 2008 et 150 millions d'euros en 2009.

Les partenaires de la majorité municipale approuvent cette hausse. «Nous assumons et ne proposons pas d'aller au-delà», déclare Ian Brossat, président du groupe communiste, qui suggère que «Paris, l'une des villes les moins endettées de France, recoure à l'emprunt».

(Source : Le JDD)
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0 # superuser 2008-10-20 23:40 Destinée à «lutter contre la délinquance et le terrorisme», la vidéosurveillan ce recevrait l’approbation de près de 80% de la population, selon un sondage Ipsos de 2007.

Le projet «1000 caméras pour Paris» est présenté comme l’un des chevaux de bataille de Bertrand Delanoë, présent dans son programme aux municipales. En réalité, c’est une conversion pour la gauche qui s’est longtemps opposée à ce type d’installation, trop sécuritaire.

Georges Sarre, adjoint municipal chargé de la sécurité et de la prévention, égrène les mesures destinées en premier lieu à garantir «le respect strict des libertés individuelles». Comité d’éthique, floutage des entrées d’immeuble, pas de conservations des images au delà de 30 jours, possible consultation pour chaque citoyen des images le concernant… Toujours en ligne de mire : éviter l’amalgame avec le mauvais exemple londonien. Tout faire pour empêcher l’assimilation avec la capitale britannique où les habitants sont filmés plus de 300 fois par jour.

Mais pour Jean-Pierre Petit, membre du comité anti-vidéosurveillan ce «Souriez vous êtes filmé-e-s», la dérive est inéluctable. Londres a connu la même évolution, avec une extension progressive du réseau. Par cette mesure, «Paris franchit le palier 2» du processus. Pour ce militant, la capitale française est l’une des grandes villes les plus sûres au monde. La mise en place de ce réseau n’est absolument pas nécessaire. «Le jeu n’en vaut pas la chandelle !» dit-il, d'autant que selon lui ce type de dispositif ne fait pas disparaître la délinquance mais la déplace.

N'empêche, Paris suit un mouvement général, amplifié par le 11 septembre 2001. Le débat entre sécurité et liberté fait rage mais, progressivement , les caméras s’installent dans les grandes villes comme Lyon, cité pionnière de cette méthode en France…

Interrogé sur une possible future extension du réseau, Georges Sarre élude. Il met en avant les difficultés à financer ce premier projet. Et puis «on a le temps de voir venir», les premières caméras ne devant être installées qu’en 2010-2011. Après 5 ans, le projet sera réexaminé pour voir s’il est pertinent de le maintenir. Jean-Pierre Petit prévient : «Une fois la délinquance partie les caméras restent, et elles font des petits».

(Source : Libération)
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0 # superuser 2008-10-21 00:13
Le Conseil de Paris a reconduit, pour 2008, les taux d’imposition au même niveau qu’en 2001, à savoir 8,8% pour la taxe d’habitation, 7,11% pour la taxe sur le foncier bâti, 13,5 % pour la taxe sur le foncier non bâti et 12,35% pour la taxe professionnelle .

La fiscalité représente 53% des recettes de la Collectivité.

(Source : Les finances de la Ville de Paris sur www.paris.fr)
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