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Accueil Social, économie et politique Chômage de janvier : un «ralentissement de l'augmentation»

Chômage de janvier : un «ralentissement de l'augmentation»

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Egal à lui-même et adepte de la méthode Coué, Xavier Bertrand trouve toujours le moyen de glorifier «le résultat des efforts déployés» par le gouvernement. 14.000 chômeurs en plus au lieu des 30.000 habituels, c'est en effet une grande victoire ! Il ne lui reste plus qu'à trouver un emploi durable et correct à 5 millions de Français.

Décortiquer la note mensuelle de la Dares/Pôle Emploi ? On ne s'en lasse pas... D'autant plus que ce mois-ci, si on la compare avec celle du mois précédent, on détecte des différences inexpliquées sur les chiffres de décembre 2011.

En effet, selon la note de janvier, en décembre 2011, il y avait 2.874.500 chômeurs de catégorie A en métropole.
Sur celle de février, dans la colonne de décembre 2011, ils ne sont plus que 2.848.300 !?! Et en janvier 2012, ils sont 2.861.700, soit moins qu'en décembre… Allez comprendre !

Visez un peu ces captures d'écran :

Note N°006 - Janvier 2012




Note N°012 - Février 2012


















D'où viennent ces écarts que personne ne semble relever ?
Les chiffres de décembre 2011 publiés fin janvier étaient-ils faux ?
Comme nous n'avons pour l'instant aucune explication à fournir [1], nous allons procéder à notre décryptage habituel sur la base des dernières données.


Catégorie A (chômeurs officiels, sans activité aucune) : +13.400
Ils sont 2.861.700 en métropole, 3.097.800 avec les DOM.
Progression annuelle : +6,2% en métropole, +5,9% en France

Du côté des chômeurs qui demeurent inscrits tout en exerçant des petits boulots, faute d'emplois véritables, on note un nouveau recul de l'activité réduite, signe que le volume de ces jobs diminue...

Catégorie B (chômeurs en activité réduite inférieure à 78h/mois) : -4.700
Ils sont 557.600 en France métropolitaine.
Progression annuelle : +3,9%

Catégorie C (chômeurs en activité réduite supérieure à 78h/mois) : -3.900
Ils sont 838.900 en France métropolitaine.
Progression annuelle : +4,3%

Au total, le nombre des inscrits en catégories ABC — c'est-à-dire l'ensemble des demandeurs d'emploi «tenus d'accomplir des actes positifs de recherche» — a crû de 4.800 en métropole.
Ils sont désormais 4.258.200 en France métropolitaine, 4.525.900 avec les DOM.
La hausse annuelle s'élève à 5,5%.

Maintenant, les voies de garage...

Catégorie D (chômeurs non disponibles car en arrêt maladie ou en maternité, en stage, formation ou convention de reclassement) : +2.000
Fin janvier, ils sont 239.300 en France métropolitaine.
Variation annuelle : -2,9%

Catégorie E (chômeurs non disponibles car en contrat aidé) : +7.300
En France métropolitaine, ils sont 370.000 ainsi occupés.
Variation annuelle : +5%

On note que les injonctions du gouvernement en matière de fourgage de contrats aidés avant les élections portent leurs fruits.


Au total, fin janvier 2012, toutes catégories confondues (ABCDE), le nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi en métropole s'élève à 4.867.500 (+5% sur un an). Avec les DOM, on arrive à 5.160.600, soit 14.800 personnes en plus par rapport à décembre.

A ces 5.160.600 inscrits, il convient d'ajouter les 160.700 "seniors" indemnisés de métropole (chiffre non précisé pour les DOM) bénéficiant d'une "dispense de recherche d'emploi" (désormais supprimée), non catégorisés.
Ainsi, on dépasse 5,3 millions.


Dans le détail...

L'ancienneté moyenne des inscrits des catégories ABC ne cesse de battre des records, atteignant 461 jours (contre 437 il y a un an), soit plus de 15 mois. La moyenne d'inscription des sortants est stable à 247 jours.

Du côté des chômeurs de longue durée, bien évidemment, aucune amélioration. Ils sont désormais 1.621.400 dans les catégories ABC de métropole (+7.500 en un mois), auxquels on peut rajouter les 370.000 chômeurs de catégorie E et les 160.700 seniors en DRE. Ainsi le volume des "DELD" — comme on les appelle — dépasse toujours 40% de l'ensemble des inscrits à Pôle Emploi, hors DOM.

Parmi eux, 726.500 perçoivent le RSA (+7% sur un an).

En glissement annuel, le volume des inscrits depuis plus d'un an a augmenté de 6,7%. Celui des inscrits depuis plus de 3 ans — enkystés dans la crise depuis 2008 — a bondi de 22,7%. Entre les deux (2 à 3 ans d'inscription), la progression est de 7%.

Du côté des seniors, par rapport à décembre, on note pour la première fois un recul des inscriptions des chômeurs de plus de 50 ans dans les catégories ABC de métropole : -3.800.
Ils sont 861.500 dont plus de la moitié (448.700) sont des femmes.
Progression annuelle : +14,3%

Du côté des entrées, on note que les fins de CDD (+6% sur un an) et de mission d'intérim (+8,8%) représentent toujours un tiers des motifs.

Et on attend toujours que les organisations patronales qui siègent à l'Unedic cessent de faire barrage aux propositions de taxation de l'emploi précaire : rapportant quatre à cinq fois moins en cotisations que ce qu'il coûte en indemnisation, il ruine l'assurance chômage dont le déficit cumulé dépasse 11 milliards.

Du côté des sorties, on note une recrudescence des «cessations d'inscriptions pour défaut d'actualisation» (209.300, en hausse de 3% sur un an), et une baisse des radiations administratives (38.000, en recul de 20% sur un an) et des «autres cas» (50.000, en recul de 11% sur un an). Ces trois motifs représentent 64% du volume des sorties : en comparaison, les reprises d'emploi déclarées n'en pèsent que 22%.

Du côté des offres, c'est pathétique. En janvier, Pôle Emploi n'en a collecté que 271.200, DOM compris. Et le compteur d'offres en ligne du site pole-emploi.fr n'en propose que 146.137.


Malgré tout, à l'instar de Xavier Bertrand, restons optimistes. Pour le mois prochain, nous prédisons une «baisse accélérée du ralentissement de l'augmentation».

SH


[1] La Dares explique qu'elle a procédé, comme chaque année en janvier, à une correction des variations saisonnières ayant eu pour effet notamment de réviser à la baisse les chiffres de décembre. Quelque 26.200 demandeurs d'emploi sont ainsi sortis des statistiques de décembre publiées en janvier...


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Mis à jour ( Lundi, 26 Mars 2012 23:06 )  

Commentaires 

 
0 # pat-du49 2012-02-25 15:34 salut,
malgré la bidouille, des chiffres corrigés, en données brutes, c'est :

+ 93 000 demandeurs d'emplois par rapport à décembre.

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/vrais-chiffres-chomage-janvier-111153
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0 # tristesir 2012-02-25 19:11 Xavier Bertrand a expliqué ce "ralentissement de l'augmentation" entre autres raisons, par les contrats aidés.

Curieusement, je n'ai entendu personne lui demander ce que seront devenus ces gens qui occupent ses emplois-chaises-musicales après l'élection. Surtout qu'on sait qu'ils n'auront pas assez d'argent pour carburer à ce rythme (la consommation effrénée d'emplois aidés) jusqu'à la fin de l'année.

Pour lutter contre le chômage ce que nous propose X.B comme solution est de faire "tourner" les gens entre la précarité de l'emploi (contrat "aidé" sans avenir) et la misère (le retour au chômage-minima quand ton contrat précaire s'est terminé). Plus personne dans les médias ne semble s'en émouvoir, et ils finissent même par trouver cela normal.
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0 # superuser 2012-02-28 11:18 Contrats aidés : la gauche les a créés, la droite en abuse

Les chiffres du chômage publiés vendredi montrent que la progression du nombre de sans-emploi a ralenti. Certes, mais c’est notamment grâce aux contrats aidés, un instrument qu’on croyait surtout utilisé par la gauche.

(…) Le gouvernement Jospin y avait massivement recouru. A l’époque, le chômage était à peu près au même niveau qu’aujourd’hui. Fin 1999, il y avait 165.000 contrats aidés. Un record, oui, mais un record totalement battu sous le mandat de Sarkozy.

Le nombre de personnes en contrat aidé a atteint en janvier 2012 un plus haut historique dans les statistiques du ministère du Travail (disponible jusqu’en 1996) : 370.000 personnes inscrites à Pôle Emploi ont pu en bénéficier, contre 221.700 en début de quinquennat.

Le recours aux contrats aidés risque encore de croître, avec la priorité absolue pour le président candidat d’éviter de franchir le seuil symbolique des 3 millions de chômeurs avant la présidentielle. (…) Xavier Bertrand, le ministre du Travail et de l’Emploi, ne ménage pas ses efforts pour accélérer la réalisation des contrats programmés. En décembre, il a demandé à ses services de mettre les bouchées doubles en 2012. Objectif : mettre en place les deux tiers des 340.000 contrats budgétés pour l’année sur le premier semestre.

www.bfmbusiness.com/toute-linfo-eco/economie/contrats-aid%C3%A9s-la-gauche-les-cr%C3%A9%C3%A9s-la-droite-en-abuse-135984
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0 # pourinfo 2012-02-25 19:45 Pour info, il existe une jeune génération (de moins en moins jeune d'ailleurs) de working poor qui n'ont jamais connu le smic, et, ben, que voulez-vous, quand on vous affame depuis tout petit, vous finissez par trouver ça normal.

Entre serrer la ceinture et la guerre civile, bah, la plupart des gens préfèrent serrer la ceinture. sinon ça serait la guerre civile perpétuelle dans tous les pays pauvres.

souffrir ou mourir, pour le moment c'est les deux seules alternatives à l'horizno. si un jour on nous propose mieux ça serait chouette.
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0 # superuser 2012-02-26 03:27 Pourinfo, dis-toi que le vent tourne. Ça prend le temps qu'il faut et ça peut être long et douloureux, mais il finit toujours par tourner.

Nous sommes à un nouveau virage de l'Histoire. Pour se faire une idée du temps que ça peut prendre, il faut regarder en arrière et étudier des exemples du passé. Dans le contexte actuel de "crise", je me réfère souvent aux événements qui ont succédé au krach de 1929 qui, lui aussi parti de Wall Street, s'est répandu en Europe. Les mêmes erreurs ont été commises — austérité aveugle, notamment — qui ont abouti à la montée des nationalismes et à la guerre. Je ne sais pas si on va en arriver là mais les dégâts causés par cette monumentale connerie exportée par les Etats-Unis ont duré presque vingt ans. (Et après, les Américains osent se vanter de nous avoir sauvés alors qu'ils sont à l'origine du merdier !)

L'Histoire se répète. A peine sortis de cette crise à laquelle la guerre a mis fin, la raison a repris le dessus. Il fallait tout reconstruire, donc assainir les structures. La finance a été drastiquement régulée, la fiscalité a été réformée, un rapport de force entre les salariés et les possédants s'est rétabli à la faveur du salariat, les possédants ayant compris qu'ils avaient tout intérêt à opter pour un partage des richesses un chouïa plus équitable. C'étaient les Trente Glorieuses.

Puis, dans les années 80, le déséquilibre s'est à nouveau installé, lentement mais sûrement. Naomi Klein, dans son livre "La stratégie du choc", décrit parfaitement cette dérive, encore et toujours importée des Etats-Unis. Dérégulation, réduction du rôle de l'Etat, avidité et court-termisme triomphants. Depuis quarante ans, le fragile équilibre qui avait été rétabli a été méthodiquement détruit. L'économie virtuelle a pris le pas sur l'économie réelle, ruinant cette dernière et créant une bulle prête à exploser. Ça ne saurait tarder, et on va encore en chier.

Pour ma part, ça fait 10 ans que le chômage m'est tombé dessus et que je n'en suis pas sortie. J'aurais pu accepter des boulots de merde mais je ne l'ai pas fait, parce que j'ai choisi être pauvre parce que je n'ai pas d'emploi digne de ce nom plutôt qu'être pauvre en travaillant. Je résiste en faisant le roseau (qui ploie mais ne rompt pas) ou l'âne qui refuse d'avancer dans le sens qu'on lui dicte (car l'inertie est une force).

A la louche, je pense qu'on en a encore pour dix ans de descente aux enfers, mais ça va devenir intenable pour ceux-là même qui possèdent tout et nous dirigent : ils sont en train de scier la branche, et ils le savent. Ce qui compte pour eux, c'est d'engranger un maximum de profits sur notre dos jusqu'à ce tout se casse la figure. Alors oui, ils auront engrangé suffisamment pour retomber sur un matelas alors que nous, ça fait longtemps qu'on est à terre. Ils auront laissé derrière eux d'innombrables victimes innocentes. Mais ils seront obligés de revenir à la raison. A nouveau, on en reviendra à un rétablissement de la régulation, d'une justice fiscale, de l'humain avant le fric à outrance, sans oublier qu'il faudra faire face à la crise écologique.

J'ai 50 ans et j'en aurai 60 (ou plus) quand le vent tournera enfin. Pour les jeunes générations, ma fille qui a 28 ans et ma petite-fille qui en a 7, je garde espoir qu'elles connaissent ce revirement au meilleur de leur âge.

Et puis — faut pas se leurrer —, dans quelques décennies, ça va recommencer… Les possédants et autres prédateurs vont reprendre le dessus et nous conduire à une nouvelle catastrophe, etc etc. C'est sans fin. Car l'humanité avance par cycles : un pas en avant, un pas en arrière, on progresse et on régresse. C'est une lutte perpétuelle entre le bien et le mal, inhérents à notre nature.

Je demeure convaincue qu'on arrive à la fin d'un mauvais cycle et qu'approche un bon. Désolée, mais c'est tout ce que j'ai trouvé pour tenir le coup et ne pas sombrer dans le désespoir…

Patience ! (qui vient du latin patior = souffrir, supporter, mais aussi VIVRE et DURER)
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0 # Murie 2012-02-27 10:51 Voici ce que dit un internaute en commentaire à l'article paru dans la revue Capital, “Nouvelle hausse du chômage en janvier“ :

«J'étais présent, à l'ANPE, à la naissance des statistiques sur l'emploi. Dès l'origine la direction Régionale sur ordre des plus hautes instances nous a donné des consignes pour sortir de "bons chiffres". De façon officieuse, un chef de service nous a réunis dans un café, à l'heure de la sortie du soir, pour nous expliquer ce que l'on attendait de nous. Voilà comment est né le système des radiations de demandeurs d'emplois suivie de leurs réinscriptions immédiates et ce dès 1969 ( période de plein emploi). Alors depuis, les chiffres sont toujours ceux que souhaitent l'Administration.. Pour moi, il est clair que le chômage a été organisé sciemment dans notre pays depuis 40 ans…»

Source :
www.capital.fr/carriere-management/actualites/nouvelle-hausse-du-chomage-en-janvier-700616
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0 # citoyen47 2012-03-01 08:25 Bonjour, si j'ai bien compris, il n'y a que 150 000 OFFRES de travail à partager avec 5 millions de chômeurs et tout cela (les 150 000 offres) est géré par le¨PÖLE EMPLOI débordé!!!!!! (ça donne un nombre d'offres à gérer par salarié du POLE très faible ) , SACRE RENDEMENT Rappellez moi le nombre de salariés au Pôle! Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # RaoulPiconBière 2012-03-01 11:26 Ce serait simple si ces 150 000 offres étaient constamement les mêmes. Hélas, elles se renouvellent (un peu quand même).
Il faut aussi compter que le gouvernement annonce 500 000 offres non pourvues. Touver les 350 000 manquantes représente un travail conséquent Surtout si elles n'existent pas.

De plus 150 000 offres pour 5 milllions de demandeurs, cela laisse 4 850 000 personnes pour lesquelles il faut gérer la frustation d'être exclu du dispositif. (D'où le nombre croissant de prestations inutiles mais pourvoyeuses d'emploi pour ceux qui les dispensent).

Depuis la fusion ANPE/ASSEDIC, Pole Emploi gère également toute l'indemnisation des 5 millions de personnes au chômage ainsi que les contrôles et la chasse à la fraude. Il est aussi chargé de contrôler les identités et de dénoncer les éventuels sans-papiers.

Je ne peux vous dire le nombre de salariés chez PôleEmploi, mais pratiquement, sur le terrain, ils sont en nombre insuffisant.
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0 # lebeaupolo 2012-03-02 11:34 Y a pas de boulot ! Y fait des statistiques comme les grenouilles la météo : y grimpe sur l"échelle et croasse qu'il fait beau.
Et c'est pas prêt dchanger avec ces têtes à claques ! Tiens, y m'ont convoqué chez Polemploi pour une collective.
J'ai cru qu'y allaient encore me fourguer une formation débile, mais non!
On était bien 35, dont la moitié des jeunes femmes. La conseillère - sympa, pas coincée - a clairement dit qu'y pouvaient plus nous convoquer tous les mois pour rien proposer, alors les gens qui travaillent un peu de temps en temps, y validaient leur convoc individuelle en bloc et y nous foutraient la paix sauf si on vient les voir spécialement pour une prestation.

Elle a expliqué tous les CUI, évaluations et machins pour faire semblant Tu te rends compte qu'y paient des patrons pour faire bosser des chômeurs à l'oeil, t'hallucines là !

Le ministre là, si jle croise, jle prend par l'oreille et jlamène chez Paule pour voir un peu la gueule dla statistique
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0 # superuser 2012-03-02 12:44 Voilà une attitude intelligente ! Dans mon agence, c'est la même chose : ils ont jusqu'à 450 chômeurs en portefeuille. Alors, au lieu d'obéir à un SMP kafkaïen, ils convoquent collectivement les DE au rythme des injonctions gouvernementale s, leur expliquent les dispositifs auxquels ils peuvent accéder et leur laissent leurs coordonnées : que ceux qui sont intéressés les contactent. Pas de flicage. Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # superuser 2012-03-02 15:26 Jusqu'où ira la hausse du chômage ?

Le taux de chômage connaît un record historique en zone euro ce jeudi, à 10,7%. En France métropolitaine, au quatrième trimestre il a augmenté de 0,1 point selon le Bureau international du travail (BIT) pour s'élever à 9,4% de la population active. Au total, on compte 2,678 millions de chômeurs. Plus généralement, selon le BIT, 3,4 millions de personnes ne travaillent pas mais le souhaitent. Explications avec Xavier Timbeau, économiste à l'OFCE, centre de recherches en économie de Sciences Po.

Comment peut-on expliquer cette hausse du chômage ?

En ce début d'année, nous rentrons à nouveau dans une phase de destruction d'emplois. Après de bons chiffres de création d'emplois début 2010 et 2011, la situation a commencé à se retourner au troisième trimestre 2011. Les destructions d'emplois se sont développées. En cause, l'entrée en récession dans la zone euro, le ralentissement de l'activité économique, les plans de restrictions budgétaires dans toute l'Union européenne. Certains secteurs ont été fortement touchés : l'industrie manufacturière et le secteur de la construction. Autre aspect : la raréfaction des contrats à durée indéterminée (CDI) qui a commencé en 2009. Résultat, l'intérim et les contrats à durée déterminée (CDD) sont en hausse, malgré une baisse du marché intérimaire de 3,9% au mois de janvier. Un signe inquiétant.

Quelles sont les perspectives pour l'année en cours ?

La récession économique va continuer pour 2012. Les déficits publics ne sont pas résolus en zone euro ni même en France. Nous sommes prudents mais une chose est sûre, l'année 2012 ressemblera à ce que nous avons connu fin 2011. La situation de l'emploi est très peu dynamique et les destructions d'emplois frappent tous les secteurs. En tête la construction : entre les collectivités locales qui disposent de peu d'argent pour construire, l'Etat qui économise sur ses investissements , et l'accès aux crédits pour les ménages qui se durcit. Autre secteur touché de plein fouet : l'industrie, dont les perspectives d'exportation ne son pas bonnes.

De plus, le taux de chômage va augmenter en raison de l'augmentation de la population démographique. Fin 2012, il pourrait grimper d'un bon demi-point pour atteindre les 10% à la fin de l'année.

lexpansion.lexpress.fr/economie/jusqu-ou-ira-la-hausse-du-chomage_285113.html
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0 # willemijns2 2012-03-07 19:32 http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120307trib000686929/precarite-galopante-sur-le-marche-du-travail-neerlandais.html

articles non payant en anglais
* http://www.dutchnews.nl/news/archives/2012/03
* http://www.rnw.nl/english/article/dramatic-drop-permanent-contracts
/just_2000_peopl e_got_a_permane .php
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0 # superuser 2012-03-08 12:28 Recul de l'emploi marchand en France au 4e trimestre

L'emploi salarié marchand a reculé au quatrième trimestre en France, mais le rythme de destructions de postes a diminué par rapport à celui enregistré au troisième trimestre, selon les statistiques publiées jeudi par l'Insee.

Les secteurs principalement marchands ont détruit 22.600 postes sur la période octobre-décembre, après 31.500 entre juillet et septembre (révisé), soit -0,1% après -0,2% au troisième trimestre, précise l'Institut dans un communiqué.

Hors intérim, l'emploi marchand affiche 1.500 postes en moins sur les trois derniers mois de 2011. Sur un an, l'emploi salarié marchand augmente de 0,4% avec 67.300 nouveaux emplois.

L'emploi industriel recule au quatrième trimestre (-1.700 postes) après une baisse plus importante au troisième trimestre (-5.100). L'industrie avait créé des emplois au premier trimestre 2011 (+7.800) pour la première fois depuis le premier trimestre 2001. Sur un an, l'industrie a détruit 2.100 emplois.
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0 # superuser 2012-03-08 12:31 Depuis la mi-2011, la grande majorité des destructions d'emplois ont concerné l'intérim avec 21.100 emplois en moins (-3,6%).

L'Insee, qui a révisé jeudi ses chiffres sur l'emploi salarié, a annoncé que l'économie avait détruit 22.600 postes au 4e trimestre et 31.500 au troisième, rompant ainsi avec une tendance positive depuis fin 2009. Les données du 3e trimestre ont été fortement révisées puisque l'Institut national de la statistique tablait jusqu'à présent sur un solde légèrement positif de 3.600 postes créés sur cette période.

Les données du 4e trimestre ont en revanche été revues plus positivement puisque l'Insee avait avancé mi-février le chiffre de 31.900 destructions d'emplois. Au final, l'économie perd des emplois depuis deux trimestres consécutifs et non plus un seul, comme le laissaient penser les données provisoires.

La France n'avait plus perdu d'emplois depuis fin 2009. L'Insee révise régulièrement ses données sur la base "de compléments d'informations" administratives notamment, remarque Frédéric Tallet, responsable synthèse et conjoncture de l'emploi. Mais "c'est vrai que la révision du 3e trimestre a été plus forte qu'en moyenne habituellement" et a concerné surtout l'emploi marchand hors intérim, a-t-il relevé.

Pour le 4e trimestre, l'Insee note que la grande majorité des destructions d'emplois ont concerné l'intérim avec 21.100 emplois en moins (-3,6%). Hors intérim, l'emploi est resté stable avec 4.900 postes en plus dans le tertiaire.

Les secteurs de l'industrie et de la construction sont en revanche dans le rouge au dernier trimestre 2011 avec respectivement 1.700 postes en moins (-0,1%) et -4.600 (-0,3%). Sur un an, l'emploi salarié reste en modeste hausse (+0,4% avec 67.300 postes créés).

Pour 2012, l'Insee maintient sa prévision de 61.000 destructions d'emplois au premier semestre, qui pourra être corrigée lors de la prochaine note de conjoncture fin mars, a précisé M. Tallet.

L'Acoss a publié pour sa part des chiffres différents jeudi matin. Pour la banque de la Sécurité sociale, l'emploi est en effet resté quasi-stable au 4e trimestre avec 9.300 emplois nets créés sur les trois mois. L'Insee "peut avoir de petits écarts par trimestre" avec l'Acoss mais les chiffres se lissent en général sur l'année, remarque M. Tallet.

lexpansion.lexpress.fr/economie/l-economie-francaise-detruit-des-emplois-depuis-mi-2011_286099.html
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