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Accueil Social, économie et politique Plan «Espoir Banlieue» : 4.000 policiers de plus

Plan «Espoir Banlieue» : 4.000 policiers de plus

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Nicolas Sarkozy présente aujourd'hui son plan «Espoir Banlieue» dont la secrétaire d'Etat à la Ville, Fadela Amara, avait tracé les grandes lignes.

L'objectif affiché est de mettre en place «des dispositifs pour créer plus de 45.000 emplois en 3 ans et, dans le même temps, réduire de 40% le chômage des jeunes en banlieue» (dans le détail, à part la création d'un "contrat d'autonomie", on n'en saura guère plus). Et, afin de désenclaver ces quartiers dits «sensibles», 500 millions d'euros seront affectés à des projets de transports publics sur 5 ans.

Faute d'avoir prouvé qu'il pouvait faire en sorte de procurer des emplois aux jeunes de ces banlieues qui ont le courage de se lever tôt (souvenons-nous de son grand battage à La Courneuve où les emplois promis sont restés fictifs et que plus généralement, en matière de création d'emplois pour tous, le gouvernement précédent - où il fut deux fois ministre - nous a laissé un bilan affligeant ; sans compter le nombre d'associations de terrain à qui on a coupé les vivres…), Nicolas Sarkozy en revient à ce qu'il sait faire le mieux : n'agir qu'en surface, et réprimer.

Un aveu d'impuissance

Gardant en mémoire les cuisantes révoltes de fin 2005 et les derniers événements de Villiers-le-Bel, il a donc annoncé le déploiement de 4.000 policiers supplémentaires en 3 ans dans les «quartiers difficiles». «Le premier devoir de l'Etat, c'est d'assurer la sécurité» et «le premier droit des citoyens, c'est le droit de vivre tranquillement», a-t-il justifié. Mais pour vivre tranquillement, il faut bien d'autres choses que des policiers !!! Faute de s'attaquer aux causes réelles de l'insécurité sociale - discrimination, chômage, pauvreté -, il se contente de lutter contre ses conséquences - violence, économie parallèle - au nom de la sécurité des habitants... Comme s'il sentait d'avance que son plan n'est pas à la hauteur et que, d'ici 2012, de nouvelles émeutes ne sont pas à exclure.

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Mis à jour ( Vendredi, 08 Février 2008 14:11 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2008-02-08 13:22 Voici les principales annonces du chef de l'Etat, dans le cadre de son plan Banlieues présenté ce vendredi 8 février à l'Elysée :

• Nicolas Sarkozy annonce le déblocage d'une enveloppe de 500 millions d'euros, prélevés sur les financements du Grenelle de l'environnement, pour développer les transports en commun dans les quartiers sensibles.

• Nicolas Sarkozy annonce la création d’"internats d'excellence" pour les enfants issus de milieux défavorisés.

• Les écoles de la deuxième chance, destinées à ceux qui ont décroché du système scolaire, vont être généralisées dans toute la France, annonce Nicolas Sarkozy, qui veut en faire une "priorité" de sa présidence.

• Nicolas Sarkozy annonce qu'un "projet de réforme" sera préparé par le gouvernement sur "la répartition des dotations aux collectivités".

• Nicolas Sarkozy annonce qu'il y aura "un représentant de l'Etat par quartier" à partir "du 1er septembre".

• Nicolas Sarkozy demande à Christine Boutin de lui présenter un "plan complet en faveur de l'accession sociale à la propriété" en banlieue.

• Nicolas Sarkozy annonce la création d'un "contrat d'autonomie" pour "accompagner vers l'emploi" en trois ans plus de 100.000 jeunes des quartiers en difficulté, en y favorisant les créations d'entreprises.

• Nicolas Sarkozy promet de mener une "guerre sans merci à l'endroit des trafics et des trafiquants", guerre dont il "assumera pleinement la responsabilité". Il affirme "assumer" tout ce qu'il a "fait" et "dit" sur la question des banlieues, en référence à ses propos polémiques sur la "racaille" avant les émeutes de 2005, et annonce le déploiement de 4.000 policiers supplémentaires en trois ans dans les quartiers sensibles pour y maintenir l'ordre et lutter contre les violences urbaines.

• Nicolas Sarkozy déclare que l'ambition du plan pour les banlieues, est de "réinventer la ville".

• Nicolas Sarkozy déclare que Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la politique de la ville, avait "tout (son) soutien".

(Source : Le Nouvel Obs)
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0 # superuser 2008-02-08 14:45
Nicolas Sarkozy a dit : "Je voudrais en finir avec ce postulat idéologique énonçant que le logement social doit être locatif, comme si on ne pouvait pas avoir des revenus modestes et devenir propriétaire." Dans la foulée, il a demandé à sa ministre Christine Boutin de lui présenter un "plan complet en faveur de l'accession sociale à la propriété" en banlieue.

Avec sa «France de propriétaires» endettés à vie, Nicolas Sarkozy nous enfume ! Un Smicard, même un salarié qui gagne moins de 1.500 € par mois, ne peut pas se retourner quand des frais supplémentaires surgissent (travaux, copropriété, impôts…) en plus de son remboursement mensuel. Par contre, le niveau d'endettement des ménages français risque, lui, d'atteindre de nouveaux sommets.

Ce qui intéresse Nicolas Sarkozy, c'est de démanteler notre réseau HLM.
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0 # superuser 2008-02-08 16:09 Nicolas Sarkozy a présenté ce vendredi une "nouvelle politique" pour les banlieues, qui fait la part belle à la sécurité. Mais il ne dit rien du financement.

La seule mesure chiffrée annoncée par le chef de l'Etat, ce vendredi à l'occasion de l'annonce du plan banlieue, est la mobilisation de 500 millions d'euros sur cinq ans pour l'amélioration des transports publics afin de désenclaver les quartiers en difficulté. Cette somme sera puisée dans l'enveloppe prévue par le "Grenelle de l'environnement" pour les infrastructures de transport.

Deux ans après les violences urbaines de fin 2005, qu'il a eu à gérer en tant que ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, en chute libre dans les sondages, a pris le risque de voir surtout retenu son discours musclé sur la sécurité. "Nous allons mettre fin à la loi des bandes, à la loi du silence, à la loi des trafics", a lancé le président de la République. "Dès demain, c'est une guerre sans merci qui sera engagée à l'endroit des trafics et des trafiquants, et j'en assumerai pleinement la responsabilité." Il a annoncé que les Groupes d'intervention régionaux (GIR) seraient mobilisés "jour et nuit" pour mettre au jour une "économie souterraine qui empoisonne la vie des quartiers". Il a annoncé la création de 200 "unités territoriales des quartiers", qui se consacreront au maintien de l'ordre, et de "compagnies de sécurisation spécialisées" d'une centaine d'hommes chacune pour lutter contre les violences urbaines.

Nicolas Sarkozy a également voulu s'adresser à la jeunesse des cités "qui ne demande qu'une chose, c'est qu'on lui donne les moyens d'étudier, de travailler, d'entreprendre". Une grande partie des mesures annoncées lui sont destinées : création d'une trentaine d'établissements scolaires "d'excellence" dans les quartiers prioritaires, généralisation des "écoles de la deuxième chance", création de 4.000 places "d'internat de réussite éducative", expérimentation d'un "contrat d'autonomie" pour offrir un soutien renforcé aux jeunes de moins de 26 ans vivant en zone urbaine sensible (ZUS)… L'Etat soutiendra en outre la création de 20.000 entreprises en quatre ans dans les quartiers sensibles. "Au total, avec l'ensemble des outils que l'Etat va mobiliser, c'est plus de 100.000 jeunes que nous allons accompagner vers l'emploi dans les trois prochaines années", a résumé Nicolas Sarkozy. Un objectif qui reste cependant en deçà des 250.000 jeunes auxquels il avait promis, pendant sa campagne présidentielle, un emploi ou une formation qualifiante…

(Source : L'Express)
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